"Je suis de tout coeur avec la famille de la patiente que nous avons perdue", déclare d'emblée le Docteur Hervé Deladrière, directeur médical des Cliniques Iris-Sud en Région bruxelloise, lors d'un point-presse organisé par le SPF Santé publique, suite à l'annonce du décès d'une dame atteinte du coronavirus en Belgique.
La patiente, âgée de 90 ans, est rentrée à l'hôpital lundi vers 13h-13h40 sur le site Molière-Longchamps à Forest. "Cette patiente avait une pathologie lourde quand elle est arrivée. Elle est rentrée pour un symptôme aigu pulmonaire mais elle avait d'autres maladies. Elle est décédée hier", précise le Dr Deladrière. "Elle avait été prise en charge en isolement complet dès son arrivée".
Le directeur médical des Cliniques Iris-Sud annonce que les visites sont désormais limitées aux patients. Une première restriction avant une interdiction totale: "On envisage très prochainement d'interdire toute visite. Ce sera un arrêt complet des visites pour protéger nos patients et nos structures. On compte sur la population pour comprendre".
47 nouveaux cas positifs, 314 au total
Sur l'ensemble de la journée de mardi, 639 échantillons ont été analysés. Ce qui fait au total plus de 4000 tests effectués sur le territoire depuis le début de l'épidémie.
47 nouveaux patients ont été testés positifs : 29 en Flandre, sept à Bruxelles et 11 en Wallonie.
Ce qui fait 314 cas d'affections confirmés par un test en laboratoire.
Mais en réalité, ces chiffres pourraient être plus élevés car ils n'englobent pas l'ensemble des cas avérés. "Pour évaluer la cinétique d'une épidémie, nous avons deux outils complémentaires: le premier c'est le nombre de tests et de cas positifs confirmés par laboratoire, et puis il y a des évaluations", explique le microbiologiste à la KULeuven Emmanuel André. "Chaque année, nous évaluons l'épidémie de grippe et nous estimons le nombre de cas sur base d'autres indicateurs que uniquement le test. On fonctionne par des systèmes d'échantillonnage représentatifs de l'ensemble de la population. Ce qui permet d'avoir une idée de la cinétique de l'épidémie, de savoir si on s'approche du pic ou si on est en phase descendante. Ces estimations-là, on les aura avec le nombre de résultats de laboratoire, et avec l'interprétation épidémiologique de la surveillance qui est mise en place".