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Transition écologique et alimentaire

Transition écologique et alimentaire

Un groupe pour favoriser la transition écologique et alimentaire

Tout au long de l’histoire, l’être humain a montré une incroyable capacité à faire face et à s’adapter à la variabilité du climat sur des bases quotidiennes, annuelles voire décennales. Mais depuis quelques décennies déjà, cette variabilité climatique a connu de gros et rapides changements assortis d’une élévation des niveaux de température partout sur la planète. En cause, la très forte concentration dans l’atmosphère de gaz à effet de serre provenant de l’activité humaine. Aujourd’hui, les effets délétères de ce bouleversement sont de plus en plus nombreux et se font plus oppressant. À titre illustratif, la France a connu en 2019 de nombreux épisodes de canicules parmi les plus chaudes de l’histoire.

Un état des lieux

De tout temps, l’évolution du climat a toujours conditionné la capacité de l’être humain à tout simplement exister (se nourrir, se vêtir et se loger). C’est un facteur qui détermine les moyens de subsistance de tous ; pauvres comme riches.

La disponibilité alimentaire, l’accès aux aliments, la stabilité des systèmes de production alimentaire et l’utilisation de la nourriture constituent les quatre composantes de la sécurité alimentaire. Si toutes ces composantes sont d’une manière ou d’une autre impactées par le climat, c’est bien au niveau de la disponibilité des ressources que la variation du climat se fait le plus sentir. Que ce soit au niveau des cultures agricoles, de l’élevage, des ressources forestières ou encore de la pêche, le réchauffement climatique soumet l’ensemble de la chaîne à un stress important. D’autant plus qu’on observe depuis de nombreuses années déjà, une augmentation de la fréquence et de l’amplitude de nombreuses catastrophes naturelles telles que la sécheresse, les inondations, etc.

 

Dans l’état actuel des choses, certaines projections font état d’une augmentation des maladies et des ravageurs sur les prochaines années. L’Homme, les cultures, les ressources pastorales, ligneuses et halieutiques faisant face à ces nouveaux périls risquent d’en pâtir gravement. Encore que, selon sagesse santél’extrême dépendance à quelques aliments de base creusera encore plus l’aspect nutritionnel du problème.

 

De plus, les complexes interactions entre conflits politiques et crises migratoires sous le couvert d’une concurrence accrue pour l’accès à des ressources de plus en plus limitées sont de nature à accentuer sur la durée, la fréquence et la gravité des crises alimentaires.

La France au cœur de la crise

En décembre 2015, la France organisait la COP21 (conférence sur le climat et l’environnement) à l’occasion de laquelle les accords de Paris pour l’environnement ont été signés. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sommet n’a fait qu’entériner le constat d’un réchauffement climatique supérieur à 3°C alors même que l’urgence d’une transition écologique et sociale ainsi que les enjeux d’une justice climatique étaient censés en être les points principaux. Au final, aucun dispositif permettant de ramener la jauge à un niveau inférieur à 1,5°C ou à 2°C n’a été adopté. Et qui plus est la question des conséquences du réchauffement climatique sur la sécurité n’a pas été abordée à cette occasion.

 

D’après l’organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, 1,5 ou 2°C supplémentaires auraient de terribles répercussions sur la production alimentaire, et par conséquent l’accès à l’alimentation partout dans le monde. En effet, la poussée de l’urbanisation voit émerger une nouvelle catégorie de citadins aux ressources très limitées et ne produisant pas sa propre nourriture donc très vulnérable à ces variations climatiques.

D’un point de vue global, le réchauffement climatique accentue la précarité des pays les plus démunis alors même que ce sont ceux qui participent le moins à cette hausse générale des températures. Osons le dire, la situation actuelle est presqu’exclusivement la responsabilité des pays industrialisés comme le nôtre qui sont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre.

 

Si rien n’est fait, la fracture sociale et économique au nord et au sud se renforcera davantage avec toutes les conséquences que cela implique pour des pays comme la France perçus à l’étranger comme des terres d’accueil. Si les pays en voie de développement se retrouvent encore plus dans l’incapacité d’assurer la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau, la disponibilité des soins ou encore l’accès au logement de leurs habitants, le nombre des réfugiés climatiques explosera. D’après le PNUE (programme des nations unies pour l’environnement), ce sont 600 millions d’âmes qui se rajouteront aux 805 millions qui souffrent encore de faim dans le monde. Dans un tel contexte, l’actuel flux migratoire que la France et de nombreux autres pays de l’Union Européenne ont déjà bien du mal à gérer s’accentuera. 

Quelles perspectives de solutions

Au-delà de tout le charabia politique et administratif qui tend à présenter le sujet comme un problème d’une extrême complexité, il faut retenir une chose. Si des gens sont prêts à braver mille-et-un dangers pour venir en Europe c’est bien souvent parce qu’il n’y a aucune autre solution. 

Aujourd’hui, les grandes puissances occidentales ont de quoi endiguer le problème du réchauffement climatique sur la sécurité alimentaire et ses conséquences aussi bien sociales qu’économiques. Mais c’est une réelle volonté politique collective qui fait défaut. Nos États dans leur configuration actuelle (grands acteurs du réchauffement dont les systèmes de production actuels sont très friands d’OGM et de pesticides) se doivent de consentir des efforts pour enclencher une véritable révolution. Autrement, la situation ne fera que s’empirer et contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser même l’Europe ne sera au final pas épargné.  

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Thomas
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il y a 4 ans
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